le beauceron: son histoire
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Le Beauceron a une origine commune à toutes les races bergères,notamment avec celles de type lupoïde.Il descendrait d'une souche désignée"chien des tourbières"selon des naturalistes du XVIIIeme siècle(buffon,Linné,Cuvier)et certains zootechniciens de la fin du XIVeme et du XXeme siècle(Cornevin,Megnin,et Dechambre).
Le Beauceron n'est pas originaire de la Beauce,pas plus que le Berger de Brie ne l'est de la Brie.C'est d'ailleurs parce que cette dernière région avait été dévolue aux chiens à poil long que la Beauce le fût à ceux à poil court.
C'est l'Abbé Rozier qui dans son cours d'agriculture en 1809 soulignera toute la différence qu'il existe entre le Beauceron,ou tout du moins ce qui peut être son ancêtre et le Briard:Dans les pays de la plaine,de coteaux découverts et dans les promenades de jour des bêtes de laine,le chien de Brie est celui qui est le plus employé.
Pour les pays de bois ou de montagne accidentés ou parsemés d'épais buissons et pour la garde de nuit,enfin pour tous les lieux et les moments qui favorisent la voracité des loups,les Bergers devront joindre au chien de Brie des défenses plus robustes.
Un bon Mâtin est vif,hardi,capable d'attaquer et de terrasser un Loup.Ces qualités se rencontrent dans les Mâtins au poil fourni et épais.Aux yeux et aux narines noires,aux lèvres d'un rouge obscure à la tête forte,au front large,au col gros,aux grandes jambes,aux doigts écartés,aux ongles durs et courts.L'éducation de ce chien n'est pas la même que celle du chien de Brie.Elle doit l'animer au combat écrit-il.
Il faudra attendre 1888 pour que son nom soit évoqué la première fois par le vétérinaire Pierre Megnin.Militaire passionné par les Bergers Français,il a créé le journal "l’Éleveur".Dans son édition du 13 septembre,il y décrit "l'ancien type à tête et extrémités rases,à long poil soyeux sur le corps".
En 1893,lors d'une conférence,il évoque le fait que:"nous avons en France au moins quatre races de Bergers Francais:Le vieux chien de Berger Français que nous avons nommés chien de Beauce,le chien de Brie,le chien du Languedoc et le chien des Alpes ou des Pyrénées".
Pour autant,dans les expositions,on ne fait guère la différence entre les variétés.Mais petit à petit,grâce notamment aux travaux de Pierre Megnin,on commence à distinguer deux catégories:Celle des chiens à poil long et celle des chiens à poil court.et c'est tout naturellement un Berger,Georges Derossy qui inscrira le premier un Beauceron au L.O.F(livre des Origines Français).
Bergère de la Chapelle qui portait le numéro 2339.D'autres hommes viendront prendre la suite le relais pour que le Berger de Beauce fasse sa grande entrée sur la scène cynophile.
Sauret,un industriel d'Elbeuf et exploitant agricole sur le plateau du Roumois en fait parti.Passionné par les travaux du docteur Megnin,il met en place une commission chargée de déterminé les points les plus rationnels qui serviront a fixer les caractéristiques propres au Berger de Brie et au Berger de Beauce.Cette commission se réunit en janvier 1896 dans le cadre de la grande salle du marché de la Vilette,en présence de nombreuses personnalités.
Les premiers standards sont donc rédigés et adoptés,puis le club Français du chien de berger est créé.Présidé par Emmanuel Boulet,il est placé sous le patronage du ministère de l'agriculture qui le subventionne.
Le 24 avril 1911 le Club des amis du Beauceron voit le jour.
La mode-ou plutôt devrait on dire les modes- le Beauceron n'en a eu que faire.il est resté égal à lui même au fil des ans,même si certains points ont suscité des polémiques,comme la couleur,la taille au garrot ou encore son double ergot."Le Beauceron n'a jamais été une race à la mode".Il n'a pas connu de ce fait de hauts et de bas,confirme Alain Thevenon,l'actuel président du Club des amis du Beauceron.
"il se place parmi les races les plus choisies en France",analyse t-il.depuis plus de dix ans,nous avons de 3500 à 4000 naissances par an.La barre de 3500 naissances a été franchie en 1986,et la reproduction n'ait jamais passée en dessous analyse pour sa part Guy Armatol,éleveur sous l'affixe du Moulin de Soulage.
sept fois vainqueur en lot d'élevage à la nationale,une performance inégalée.Par ailleurs juge de morphologie depuis 1984,et président de la commission d'élevage au sein du Club.si l'on considère la durée de vie de nos chiens de 12 à 13 ans,il y a pratiquement 50.000 Beaucerons L.O.F sur le territoire poursuit-il.Si environ 30% sont confirmés,10% rentrent dans la grille de sélection au dessus de la cotation 1(confirmation),ce qui est un très fort pourcentage et montre tout l'intérêt que les propriétaires et les éleveurs portent à la race.
A l'époque où il est assez difficile de promouvoir à la fois l'aspect"compagnie"et"travail"où l'on peut observer chez de nombreuses races "utilitaires"que le premier aspect prend largement le pas sur le second au point de minimiser ce dernier,le club des Amis du Beauceron n'entends pas abandonner sa politique et continue donc les réunions de concertations,comme celles par exemple mises en place"entre les responsables des chiens de Bergers Francais et du Bouvier des Flandres pour soutenir nos chiens dans les différentes disciplines utilitaires et sportives",explique Alain Thevenon.
ces réunions suscitées par le Club de Race pour mettre en place une stratégie en faveur des chiens de troupeaux sont la preuve de cette volonté affichée.